De plus en plus d’entreprises recrutent aujourd’hui des Happiness Managers ou Chief Happiness Officers. Le but d’un tel poste ? Veiller à ce que chacun soit heureux au travail.

Plusieurs études montrent que désormais, le salaire n’est plus la priorité des travailleurs. Au contraire, c’est le bonheur et le bien-être au travail qui est donné en tête des préoccupations des salariés, avec les relations de travail et l’amitié au travail.

Ce basculement vers des préoccupations moins financières et plus humaines dans le travail est le signe d’une modification des mentalités : plus que l’agent, la consommation et la carrière, de nombreux salariés désirent désormais l’épanouissement au travail. Et cet épanouissement passe par plusieurs choses : bien sûr, la capacité à répondre à ses besoins financiers, mais aussi et peut-être surtout le sens que l’on donne à son métier, l’ambiance au travail, et les relations que l’on tisse au bureau.

Le bonheur au travail des employés est donc devenu un enjeu majeur d’entreprise pour ne plus être un problème : problème pour les individus qui souffrent dans et par leur travail ; problème pour les équipes qui ne respirent plus l’oxygène d’une bonne ambiance et ne sont plus capables de créer des synergies positives ; problème enfin pour l’entreprise dans son ensemble quand sa performance économique n’est possible qu’en tirant sans réserve sur les prix, les coûts, les équipes et les hommes.

Don’t Manage, Love. Don’t work, Have Fun.

Le happiness manager doit observer comment les individus se sentent et comment les managers se comportent. Il doit savoir comment font les autres entreprises qui ont des bons résultats dans le domaine, s’appuyer sur le travail des think-tank, des chercheurs. Il doit également former les managers pour qu’ils adoptent les postures qui font du bien ; les accompagner dans la mise en application de ces nouvelles manières de manager qui laissent de la liberté d’action, de parole et d’initiative afin de passer plus de temps à accompagner qu’à contrôler. Cela passe par une remise en question des anciens processus pour s’assurer qu’ils ont encore du sens. Enfin, il doit donner plus de temps aux employés pour faire leur travail et pour innover plutôt que de rapporter ce qu’ils font à leurs supérieurs.

Dans le monde de demain, le Bonheur au Travail sera plus vrai que jamais. Les collaborateurs heureux se montrent d’agréables collègues, plus actifs, positifs et créatifs pour trouver et mettre en œuvre des solutions en faveur de toute l’équipe. Bref, plus faciles à gérer, ils rendront leurs équipe et leaders plus heureux. Telle une spirale ascendante, ils libèrent leurs leaders désormais plus axés sur des tâches plus nobles et bien plus énergisantes (!) que remotiver des troupes au moral en berne, devenant à leur tour plus productifs, plus créatifs et plus à l’écoute.

Happy collaborateurs, happy leaders… happy clients !

Du côté de l’entreprise, tout ce bonheur au travail se traduira par des produits mieux manufacturés et des services aux clients mieux calibrés. Au final, moins de rebuts durant la production et moins de retour en service après-vente. Et surtout, il n’existe pas de meilleur ambassadeur de la marque qu’un client heureux. Tant mieux, car un témoignage positif ne contrebalance pratiquement jamais un témoignage négatif.

Et de fait, un client heureux :

  • Accepte de payer plus pour une expérience exceptionnelle (soit liée au produit choisi soit au service qui l’entoure) ;
  • Demeure fidèle à la marque bien plus longtemps ;
  • Adopte spontanément la posture d’ambassadeur et de défenseur de l’organisation ou de la marque favorites ;
  • Livre plus spontanément à son entourage son expérience positive (il aime, il le dit).

Sources :

  • https://missphilomene.com/2015/11/28/mon-job-de-chief-happiness-officer/
  • http://www.lexpress.fr/emploi/les-managers-du-bonheur-arrivent-dans-les-entreprises_1849046.html
  • https://e-rse.net/bonheur-travail-preoccupation-salaire-importance-25482/#gs.GGwdPXM
  • https://wearewildgoose.com/team-events/friends-in-the-workplace-survey-2017/

Et si vous immergiez votre comité de direction dans un milieu différent, pour penser puis construire l’entreprise de demain ?

Les voyages d’immersion – les « learning trips » ou « learning expeditions » – ont le vent en poupe dans les comités de direction et les universités d’entreprise.

A l’heure des nécessaires transformations des business models, partir trois à sept jours à la rencontre du tissu économique et social d’une autre ville ou d’une région du monde, comprendre les tendances émergentes du management et saisir les composants d’un écosystème innovant peut s’avérer très enrichissant.

Les grands explorateurs ont fini par débarquer sur les îles inconnues que leurs équipages approchaient. Les dirigeants se doivent aujourd’hui de cultiver le même goût pour la découverte. Le voyage brise la routine du top management et, loin du quotidien, crée, sans préjugés, une atmosphère propre à la découverte de produits innovants, de leaders charismatiques et de types d’organisations propres à enrichir tant les esprits que les modèles d’affaires. Objectif : se faire, pour soi et son entreprise, une place dans de nouveaux écosystèmes.

Avant de partir

Pour faire un saut dans l’inconnu, la prise d’élan et une préparation de plusieurs semaines s’impose. Elle peut parfois nécessiter de réunir les membres du comité de direction en séminaire. Précaution utile : dans la mesure du possible, il est conseillé de s’épargner des journées de travail éprouvantes avant le départ. Dès le décollage de l’avion, les dirigeants doivent être déjà prêts à apprendre tout et son contraire. Une prise de recul sera nécessaire… Plus tard.

Les destinations ­incontournables

La Silicon Valley reste une destination phare. Les demandes de rencontres avec Uber, Airbnb et autres Tesla se multiplient. La Silicon Valley reste un écosystème exceptionnel – au plan géographique aussi, largement ouvert sur l’Asie – où les champs du possible sont repoussés. Il y a cette notion très particulière du “pay forward”, qui signifie “payer en retour”, c’est-à-dire aider les autres à réussir.

D’autres destinations figurent, elles aussi, en bonne place dans les programmes d’immersion. Tel-Aviv rivalise sans peine avec la côte ouest américaine. En Inde, en Chine et en Afrique, les centres de pouvoir évoluent, eux aussi, à vitesse grand V.

Par ailleurs, au-delà des thématiques en vogue comme la data, l’intelligence artificielle, les objets connectés ou l’économie collaborative, les problématiques d’intégration, d’éducation ou d’urbanisme sont également d’actualité dans cette démarche. Ainsi de nombreux learning trips sont organisés vers Cuba – un marché en devenir – et son voisin le Panama, ainsi que vers Toronto au Canada et Detroit aux Etats-Unis.

A faire sur place

In situ, les rencontres et les visites d’entreprises s’enchaînent. A San Francisco, la journée type commence par un rendez-vous avec un investisseur. Suivent un déjeuner avec des startuppers, une visite des locaux d’un grand groupe, et un dîner avec un grand témoin, L’objectif : susciter une certaine réciprocité, avec des rencontres enrichissantes à court terme de part et d’autre. Entre chaque rendez-vous, un (dé)briefing collectif est préconisé pour réfléchir « à ce qui vient d’être vu ». L’apprentissage et la découverte ouvrent souvent des perspectives complètement inattendues.

Quand partir

En termes de calendrier, il est préférable d’éviter la période des résultats financiers ou bien les mois d’été réservés à la sphère personnelle.

Le business peut aussi de lui-même provoquer la nécessité d’un voyage. Certains saisissent, par exemple, l’occasion d’un Salon international pour capturer l’essence d’une ville.

Le bon timing intervient dès que les dirigeants se demandent quelle sera la prochaine étape pour l’entreprise.

Après le retour

Le learning Trip provoque une émulation incroyable. Les résultats peuvent être des changements majeurs, des recrutements de talents, des investissements technologiques, une organisation à repenser. L’idée de beaucoup est que ce voyage d’immersion permette l’édification d’une nouvelle stratégie d’entreprise.

Certains dirigeants maintiennent le contact avec les entreprises ou les personnes rencontrées. D’autres ont même décidé d’installer une cellule de veille permanente dans les villes visitées par leurs dirigeants.

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